Alpagas

ORIGINE DE L’ALPAGAS

L’alpaga est un membre de la famille des camélidés. Les chameaux, lamas, guanacos, vigognes, huacayas et suris font donc partie de cette famille. L’alpaga adulte mesure environ 90 centimètres au garrot et environ 150 centimètres jusqu’à la pointe des oreilles. Il vit une vingtaine d’années. C’est un animal de compagnie, d’agrément et d’ornement. Il est très calme et doux avec une affinité naturelle pour les enfants, il garde une certaine indépendance sans pour autant être farouche. C’est un animal très curieux et très intelligent, il n’a aucune agressivité, ni envers l’homme, ni envers d’autres animaux. Il peut cohabiter facilement et n’est pas fugueur. Le mâle est un MACHO, la femelle est une HEMBRA et le bébé est un CRIA.

Pendant la saison des amours, les mâles deviennent plus farouches et crachent sur les autres mâles des boules de contenu gastrique, comme le font d’ailleurs les lamas. Ils ont tous trois estomacs et se nourrissent d’herbe et de moulée. Ce sont des animaux grégaires, qui veut dire qu’ils se rassemblent en troupeaux pour leur sécurité et celle de leurs petits. Un seul alpaga ne peut vivre longtemps sans ses congénères, par ennui il peut même en mourir. La gestation dure en moyenne 345 jours et une femelle n’est accouplée qu’à l’âge de deux ans, elle ne peut avoir qu’un petit à la fois. La reproduction de l’alpaga ne peut se faire par insémination artificielle et ne le pourra pas à court terme ou moyen terme. En effet, la femelle a une ovulation spontanée produite par la seule stimulation du mâle.

On a pu remonter jusqu’à environ 5000 ans la découverte de l’existence des premiers alpagas au Pérou et dans les Andes. Les alpagas étaient considérés comme du bétail. Les péruviens s’en nourrissaient et se servaient de la fibre pour confectionner des vêtements et de chauds accessoires. Plus tard, cette même fibre fût considérée comme plus luxueuse et utilisée pour les vêtements de grands apparats. Aujourd’hui, le marché pour la fibre d’alpaga est mondial et les péruviens en contrôlent la majeure partie.

Les éleveurs canadiens, américains et australiens ont mis sur pied une technique de reproduction qui permet d’obtenir des alpagas de haute génétique et de toujours améliorer la qualité de la fibre tant sur le plan de la souplesse, finesse, densité et lustre.

L’ALPAGA PARFAIT

• Il est essentiel d’élever des alpagas de pure race
• Être conforme aux normes
• La couleur
• La fibre
• L’alpaga parfait se reconnaît surtout à l’examen de la tête
• Une forme en V autour de l’œil
• Des poils sous le menton
• Les poils les plus élevés (ceux situés sur la tête entre les oreilles) devraient se dresser tout droit
• Si les poils les plus élevés sont dressés et épais, en règle générale, l’animal aura une toison épaisse
• Si les poils les plus élevés sont aplatis, la toison de l’animal sera clairsemée
• Il est indispensable qu’il y ait une bonne profondeur du bas de l’œil au bas de la mâchoire pour que l’animal rumine bien, une bonne profondeur de mâchoire est nécessaire
• Si les poils derrière l’oreille, la tête et sur la queue sont crépus et frisés, toute la toison est bonne
• Pour tous les alpagas, l’écart entre le bas de l’oreille et la bout du nez, devrait être pareil, ce n’est que la toison qui donne l’impression que le nez a l’air plus court ou plus long!
• Les animaux avec une toison plus fine auront le visage recouvert de poils
• Avec l’âge, ces poils disparaîtront autour du visage, processus qui commence dès l’âge de deux ans
• Si des touffes apparaissent dans la toison du cou, toute la toison sera bonne. En observant un alpaga, si vous constatez que sa toison a l’aspect d’un chou-fleur ou de pop-corn, cette toison est bonne.

PARTICULARITÉ DE LA FIBRE

La fibre d’alpaga est toujours une fibre de luxe principalement à cause de sa qualité thermique puisqu’elle est 8 fois plus chaude que la laine de mouton, aussi douce que le cachemire et hypoallergénique. Elle est aussi très appréciée pour sa grande douceur, sa résistance, ses propriétés imperméables, anti-inflammables et isolantes. Également, elle ne pique pas comme la laine de mouton et ne contient pas de lanoline. La fibre est plus propre que celle du mouton car l’alpaga n’a pas de suint, ce qui fait que 87 à 95% de sa fibre est utilisable et propre comparativement à 43 à 76% chez le mouton. Il existe une palette de 22 couleurs naturelles qui va du blanc, fauve, rouille, brun foncé, noir et tout un dégradé à partir de ces couleurs. On peut facilement teindre la fibre d’alpaga et le résultat est fabuleux, par contre elle perd sa particularité d’être hypoallergénique puisqu’elle n’est plus considérée comme naturelle.

Presque toutes les parties de l’alpaga peuvent être utilisées. Le dos et les flancs sont très prisés car c’est à cet endroit que la fibre est la plus douce et soyeuse. On peut y confectionner des vêtements qui seront portés directement sur la peau et parfaits pour les petits articles de bébés et pour les personnes à la peau très sensible. Les parties du cou et des fesses sont habituellement feutrées pour y faire des doublures de manteaux, des semelles pour porter dans les bottes qui soient dit en passant sont extrêmement chaudes et de la bourre pour faire des couettes moelleuses. Il reste la fibre des pattes… et bien on la jette tout simplement. Cette partie est trop sale pour y faire quoi que ce soit!

La toison pèse en moyenne 3 à 5 kg. Le processus de filature de la fibre d’alpaga entraîne toujours une perte. Celle-ci se situe environ entre 10 à 20% du volume d’entrée. Autrement dit, pour 10 lb de fibre brute amenée à la filature, 1 à 2 lbs seront de la perte (fibres médullaires, sable, végétation, déchets des machines).

Traditionnellement, les alpagas sont tondus tous les ans et produisent en moyenne 3 kg de fibre par animal. La longueur d’une mèche peut être supérieure à 15 cm et sa finesse varie entre 20 et 30 microns.